Samedi 23 Octobre 2010
Maurice Maillard (à g.), président de l'association Vivre à Villers-Bretonneux et le trésorier Bernard Pruvost.
L'association Vivre à Villers-Bretonneux accuse la municipalité de faire de la discrimination à son encontre. En coulisses, la bagarre vient de lancer officiellement la campagne des Municipales de 2014.
En évoquant une « probable candidature » au poste de maire, le président de l'association Vivre à Villers-Bretonneux vient de lancer officiellement la campagne des municipales de 2014. « Plusieurs personnes me l'ont répété : "Il faut que tu te présentes" », confirme Maurice Maillard. Une campagne bien avant l'heure qui n'est pas sans lien avec les accusations de « favoritisme et de discrimination » portées par le président de l'association (une quinzaine de membres) à l'encontre de la municipalité. « Alors que nous sommes reconnus par la préfecture, la commune a toujours fait comme si nous n'existions pas », assure-t-il.
L'« affaire » a véritablement pris une tournure politique en septembre dernier, après la sortie du bulletin municipal d'information numéro 59. En page 6, deux comptes rendus relatent le déroulement des deux réderies organisées cet été : celle de l'association Vivre à Villers-Bretonneux du 1er août et, juste à côté, celle de l'Entente Bretonvilloise du 27 juin.
« Ils auraient pu éviter de dire que la nôtre n'avait pas marché. Pour moi, la municipalité a clairement voulu nous mettre des bâtons dans les roues d'autant qu'elle parle dans le même bulletin de "grande réderie" pour celle de l'Entente Bretonvilloise. Qu'est-ce que cela veut dire ? Que l'on fait une petite réderie de rien du tout ? Et la montgolfière que l'on a fait venir, ce n'est rien non plus ? » S'emporte Maurice Maillard, même s'il reconnaît que la manifestation n'a effectivement pas eu le succès escompté à cause du mauvais temps.
Le maire de Villers-Bretonneux réfute ces accusations : « J'étais présent le jour de la réderie et je suis moi-même monté dans la montgolfière. Nous étions d'ailleurs très satisfaits de cette initiative à laquelle je ne me suis jamais opposé. Malheureusement pour lui et pour nous, il n'a pas fait très beau ce jour-là. Nous avons juste relaté la vérité, voilà tout », regrette Patrick Simon, élu en 2008 sous l'étiquette Divers droite. Un élément important dans cette affaire puisque Maurice Maillard est aussi l'un de ses principaux opposants (divers gauche) élu au conseil municipal.
À la question de ce dernier : « Le maire a-t-il peur que je lui fasse de l'ombre avec mon association ? », le maire Patrick Simon répond calmement : « S'il veut entrer en campagne, qu'il entre en campagne ! Pour moi, ce sera en 2014. »
TÉRÉZINHA DIAS source http://www.courrier-picard.fr/
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