Dimanche 19 Septembre 2010
Annick Braud (à g.) : « En plus des denrées alimentaires, nous voulons nous pencher sur les difficultés des familles. »
Ouverte début septembre par le Centre communal d’action sociale (CCAS), l’épicerie solidaire est un nouveau lieu de rencontres. Un suivi coordonné est proposé à chaque famille.
Aidée matériellement et financièrement par l’Association nationale des épiceries solidaires, la Banque alimentaire, la Fondation Simply Market et l’Union européenne, l’épicerie solidaire a ouvert il y a deux semaines.
Dans le système précédent, le CCAS distribuait tous les quinze jours, des colis alimentaires aux personnes nécessiteuses de Corbie et des environs.
Les Corbéens recevaient, en plus, des bons pour des achats à faire dans des commerces locaux. « Nous avons souhaité continuer à aider les familles par des dons de denrées alimentaires mais, en parallèle, nous avons voulu être plus pointus et nous pencher réellement sur les difficultés budgétaires des foyers. On veut être très réactifs pour les cas exceptionnels afin d’apporter une aide rapide », explique Annick Braud, adjointe au maire aux affaires sociales et à la solidarité.
Certaines familles connaissent effectivement plus de difficultés que d’autres. L’objectif est d’abord d’évaluer le budget familial par jour et par personne lorsqu’elles ont payé les factures incompressibles (loyer, eau, électricité). Les aides financières prennent alors tout leur sens pour répondre à la priorité : l’épuration des dettes.
Pour cela des conventions avec La Nantaise des eaux, l’EDF et certains bailleurs ont été signées. Une vigilance particulière est apportée aussi aux enfants, tant sur les offres de produits alimentaires que sur la fréquentation de la cantine.
Annick Braud a d’autres idées pour faire évoluer le projet comme des ateliers cuisine et jardinage qui permettraient de créer du lien et de donner de nouvelles compétences aux familles qui le souhaitent. Des conseils pour gérer son budget pourraient également être donnés.
« Nous ne voulons pas nous substituer à ce qui existe mais nous voulons être complémentaires des Restos du cœur, du Secours Catholique et établir des partenariats avec les associations comme La Maisonnée tout en restant en relation avec les assistantes sociales pour répondre au mieux aux difficultés que peuvent rencontrer des familles dans cette période de crise », conclut Annick Braud.
De notre correspondant DENIS DEMARCY source Le Courrier picard .fr
/fdata%2F0348244%2Favatar-blog-3245856-tmpphpEnPbdt.jpeg){kind=avatar}
