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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 00:26
SOMME Un budget sur fond de crise et d'élections
C'est un élément clé du budget 2011 : le projet Vallée de Somme se veut « fédérateur et identitaire ».

C'est un élément clé du budget 2011 : le projet Vallée de Somme se veut « fédérateur et identitaire ».

Alors que le scrutin cantonal de mars 2011 se profile, le conseil général a entamé, hier, les discussions autour de son budget primitif. Il sera notamment marqué par une stabilité des impôts et un maintien des investissements.

«Tendancieux, désespérant, injuste... » Daniel Dubois, président du groupe Centre et non inscrits au conseil général, n'y est pas allé par quatre chemins, hier, pour qualifier le projet de budget primitif du Département. Il est vrai que ce budget est le dernier avant le scrutin de mars 2011 et qu'on voyait mal la droite tresser des couronnes de lauriers à la gauche.

Alors que le président Manable (PS) venait d'exposer longuement les contraintes dans lesquelles se débat la collectivité, Daniel Dubois a contesté l'argument selon lequel l'État organiserait l'asphyxie financière des départements : « Vous parlez de la disparition de la taxe professionnelle mais vous oubliez de dire qu'elle sera compensée à hauteur de 98 millions d'euros. Et si on tient compte de la compensation de la taxe d'habitation et de la TVA, le département touchera même 7 millions d'euros de plus qu'en 2010, auxquels s'ajouteront 5 millions d'euros du fonds de péréquation des droits de mutation. »

Un long réquisitoire

Ceci ajouté à cela, le budget aurait dû, selon Daniel Dubois, « être à la fois plus clair, plus ambitieux, plus optimiste ». Et l'ex-président du conseil général de dénoncer pêle-mêle la baisse des aides à l'emploi (-36 %), celle des aides aux très petites entreprises (TPE), la réduction des crédits pour l'insertion socioprofessionnelle, la stagnation des crédits pour l'éducation, un coûteux projet Vallée de Somme et le caractère injuste des aides aux cantines dont 90 % sont consommés par des foyers amiénois...

Un long réquisitoire qui a trouvé un certain écho auprès d'Olivier Jardé (Nouveau Centre) ou d'Hubert Henno (UMP), mais auquel les deux groupes communistes et le groupe socialiste ont opposé quelques arguments tirés des 600 pages du budget. Ainsi, Jacques Pecquery (Colère et Espoir) se félicite de la création des épiceries sociales et des efforts en faveur du service départemental d'incendie et des secours, quand Claude Jacob (PC) insiste sur le fait que le Département ne supprimera aucun emploi, « contrairement au gouvernement », et constate que ce budget reste solidement ancré à gauche, a fortiori dans un département particulièrement touché par la crise.

À la tribune, Christian Manable s'est, quant à lui, fait un plaisir de rappeler que ce budget en augmentation a été bouclé sans hausse d'impôts, sans recours supplémentaire à l'emprunt et avec un chapitre investissements préservé. Un vrai « bouclier social » pour faire face à la crise, qu'il oppose aux incohérences de la droite : « Vous réclamez toujours plus de dépenses mais vous approuvez l'asphyxie financière des départements. »

Ce budget sera adopté après discussion des amendements, le 17 décembre.

PHILIPPE FLUCKIGER  http://www.courrier-picard.fr/

 

 

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