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10 janvier 2011 1 10 /01 /janvier /2011 20:18

Lundi 10 Janvier 2011

CANTONALES (SOMME) La gauche espère conforter ses positions
Christian Manable (Parti socialiste), actuel président du conseil général de la Somme.

Christian Manable (Parti socialiste), actuel président du conseil général de la Somme.

Les 20 et 27 mars, les Français éliront pour la dernière fois des conseillers généraux. En 2014, ils seront remplacés par des conseillers territoriaux. Petit tour d'horizon des enjeux dans la Somme, à la veille du lancement de la campagne.

Quatre plus deux... Voilà à quoi se résume l'arithmétique politique au conseil général de la Somme, où la gauche majoritaire tentera de maintenir ses positions en mars prochain.

Quatre, c'est le nombre de sièges d'avance qu'elle compte sur la droite. Deux, c'est le nombre des indépendants qui votent depuis deux ans le budget élaboré par la gauche, et qui pourraient, le cas échéant, faire pencher la balance.

Question : la gauche court-elle un risque ? Forte d'un accord qui lie l'ensemble des formations, PS, PC, divers gauche, Verts, PRG, elle devrait aussi, objectivement, surfer sur un contexte défavorable à la droite, singulièrement depuis la réforme des retraites. Mais on n'oubliera pas que les élections cantonales se caractérisent traditionnellement par une dimension personnelle qui risque de brouiller les données nationales.

Sur les 23 cantons renouvelables, 14 sont détenus par la majorité de gauche, 9 par la droite. À gauche, tous les sortants se représentent. À droite, deux ténors se retirent : Fernand Demilly à Albert, Hubert Henno à Amiens. Avant son retrait annoncé en fin d'année au profit d'Hubert de Jenlis, Hubert Henno s'était retrouvé confronté à une pléthore de candidatures de droite dans son canton.

Le Front national pour jouer les trouble-fêtes

Pour autant, la tâche n'y sera pas facile pour la gauche. Amiens-Sud est ancré à droite. À Albert, Éric Coulon qui brigue la succession de Fernand Demilly pourra compter sur le soutien de poids de l'ex-président du conseil général. Sachant que l'UMP et le Nouveau Centre ont passé un accord départemental pour tous les sortants et les cantons détenus par la gauche.

Du coup, c'est à Combles que la gauche semble avoir les meilleures chances de gagner du terrain. Gérard Parsy, maire de Sailly-Saillisel, sera le candidat unique d'une gauche (ré)unie. Cette stratégie complique la tâche de Dominique Camus, sortant, qui trouvera sur son chemin Didier Samain, candidat de droite qui l'a évincé de la présidence de la communauté de communes.

Perspectives de gain à Combles mais inquiétudes à Corbie et à Amiens-Sud-Ouest... La socialiste Isabelle Demaison, qui avait défait Alain Gest en 2004, devra faire face à Alain Babaut, maire de Corbie, qui laboure patiemment son terrain. À Amiens Sud-Ouest, le Vert Jean-Pierre Têtu, élu dans l'euphorie de la vague rose de 2004, devra confirmer dans un canton historiquement plutôt ancré à droite.

Reste une inconnue : quel sera le score du Front national ? Dans le prolongement des élections régionales, ce dernier semble en capacité de troubler le jeu gauche-droite. Le FN annonce une présence dans tous les cantons, avec en figure de proue François Grenier, à Roye. Un terrain que connaît bien le candidat frontiste qui fut en son temps l'attaché parlementaire de... Jacques [RC]Fleury.

PHILIPPE FLUCKIGER

http://www.courrier-picard.fr/

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