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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 09:13

Avec près de 1500 sorties par an, les casernes de Corbie et Villers-Bretonneux ne comportent pour l'heure aucun pompier professionnel dans leurs rangs (photo d'archives Fred Haslin).

Avec près de 1500 sorties par an, les casernes de Corbie et Villers-Bretonneux ne comportent pour l'heure aucun pompier professionnel dans leurs rangs (photo d'archives Fred Haslin).

Vendredi 02 Avril 2010

CORBIE - VILLERS-BRETONNEUX L'union fait la force des pompiers

Alors que des gardes alternées sont mises en place entre les deux centres de secours de Corbie et Villers, le département accélére le processus la construction d'une caserne unique à Fouilloy.

«Moi, j'ai toujours revendiqué la fusion des casernes pour une meilleure efficacité des secours aux victimes. Avec 15 000 sorties par an, il y a longtemps que nous devrions avoir des pompiers professionnels. » Alain Babaut, le maire de Corbie n'est pas surpris par le coup d'accélérateur engagé par le SDIS, le service départemental d'incendie et de secours géré par le conseil général.

Cette accélération s'est concrétisée par la signature imminente du compromis de vente pour l'achat d'un terrain de 7 000 mètres carrés situé sur la commune de Fouilloy et qui accueillera la future caserne unique.

Un choix dicté aussi par les problèmes récurrents de gardes des pompiers bénévoles rencontrés dans les deux casernes de Corbie et Villers-Bretonneux. « Il était devenu difficile, surtout au cours de l'année 2008, de trouver le nombre de bénévoles nécessaires pour établir des astreintes régulières pour une sécurité maximale en cas d'alerte », explique Isabelle Demaison, vice-présidente du conseil général et élue dans le canton de Corbie. « L'activité professionnelle des bénévoles empêche d'assurer des astreintes sélectives. Nous avons d'abord mis en place une coordination des astreintes entre l'ensemble des pompiers des deux casernes. »

Des gardes de jour en attendant l'arrivée d'un pompier professionnel

La deuxième décision porte sur la mise en place des gardes physiques de jour. Trois pompiers bénévoles tourneront chaque jour de 8 heures à 20 heures dans les deux casernes. Le coût représente 28 000 € à l'année.

Les effectifs sont aujourd'hui de 48 soldats du feu à Corbie et 32 sur le site de Villers-Bretonneux. Ils attendent un pompier professionnel qui prendra ses fonctions le 1er juillet pour gérer cette nouvelle organisation. Un premier pas vers la construction d'une caserne unique. « Elle est inscrite au budget pour 2014. Aujourd'hui il s'agit d'accélérer le processus puisque nous aurons la maîtrise foncière avec ce terrain avec ces 7000 mètres carrés à Fouilloy. »

Du côté de la mairie de Villers-Bretonneux, Patrick Simon est d'accord sur ce rapprochement « comme d'autres ont déjà été réalisé sur la communauté de communes à l'image des brigades de gendarmerie. »

Mais, le premier magistrat bretonvillois insiste sur la réflexion à mener sur l'avenir de la caserne de Villers-Bretonneux, « qui peut devenir une annexe comme cela se fait ailleurs. »

Pour l'heure le projet de cette nouvelle caserne se chiffre à un investissement de 3,6 millions d'euros. Ce qui fait dire à Alain Babaut « qu'au moins cela pourra faire avaler la pilule des nouvelles contributions des communes au SDIS. »

En effet, le conseil général a revu la répartition des charges incombant aux villes. Celle de Corbie est ainsi passée de 109 632 € en 2009 à 165 321 € pour la version 2010.

OLIVIER HANQUIER  source Courrier Picard.fr

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