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14 juin 2007 4 14 /06 /juin /2007 23:38

Le problème de ces baisses de cotisations patronales est qu’elle se traduisent par des baisses de recettes pour la Sécurité sociale en moins, ce qui a pour conséquences de creuser les déficits sociaux, ce qui oblige aussi le gouvernement à chercher de nouvelles recettes , c’est pourquoi il imagine qu’une partie de la TVA peut désormais contribuer à financer la Sécurité sociale.

✓ Soit on maintenait les taux de TVA identiques et on détournait une partie de la TVA collectée vers la Sécurité sociale en augmentant les déficits publics.On a déjà 15 milliards de recettes publiques en moins en raison des cadeaux faits par le gouvernement, si on détourne en plus une partie du financement de la TVA, on va contribuer à creuser les déficits et mettre la France hors des normes du pacte de stabilité et de croissance. Nicolas SARKOZY se serait trouvé de ce fait en contradiction encore plus forte avec ses engagements de campagne.

✓  Le gouvernement a donc décidé de financer les déficits sociaux qu’il a lui-même contribué à creuser par une augmentation de la TVA, qui se répercutera sur le pouvoir d’achat des ménages. Comment ? Les prétendues baisses de cotisations patronales devraient se traduire soit par une baisse des prix, que les commerçants répercuteront sur la valeur de leurs biens ou de leur marchandise, ou par une augmentation des salaires, pour éviter une perte du pouvoir d’achat.

Nous n’avons aucune certitude et aucun accord qui garantisse que cette baisse des cotisations patronales ne se traduise pas par une baisse des prix et il est même stupide d’envisager qu’il y ait une hausse des salaires puisque le gouvernement dit qu’il baisse les cotisations patronales pour alléger le coût du travail. Les chefs d’entreprise ne prendront pas une baisse des cotisations patronales pour la transférer sur une hausse des salaires puisque cette mesure est précisément faite pour améliorer la compétitivité des entreprises.

Cette mesure se traduira donc par une perte de pouvoir d’achat net pour les ménages. Ce sont aujourd’hui l’ensemble des Français qui auront à payer plus et à perdre leur pouvoir d’achat pour financer les cadeaux fiscaux. Pire, ils seront les seuls à être mis à contribution pour faire en sorte que les régimes sociaux (maladie et retraites) puissent revenir à l’équilibre. Cette logique est économiquement inefficace, et se traduira par une perte de croissance, elle est aussi socialement injuste.

Donc pour le 17 juin, nous disons :
Votez :

- contre la TVA à 24,6 %, contre l’augmentation des prix et conte la perte de pouvoir d’achat.

Nous avons là un exemple de ce que le gouvernement avoue préparer et qu’il mettra réellement en œuvre après les élections. C’est ce contre quoi nous mobilisons toute notre énergie. Il devient urgent d’élire à l’Assemblée nationale, un contre-pouvoir démocratique le plus fort possible, pour éviter une dérive des comptes sociaux et des comptes publics.

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commentaires

D
Je réside en Allemagne et je n’en peux plus d’entendre les chevaliers de Nicolas Sarkozy mettre en avant les exemples de la Suède et de l’Allemagne pour faire valoir leur projet de TVA “sociale”. Dans leur croisade pédagogique de la semaine dernière, ils ont oublié de préciser ceci: en Allemagne, le taux de TVA a été relevé de 3% pour passer de 16 à 19%, afin de se rapprocher de la plupart des pays européens. Ensuite, cette augmentation n’a pas servi à réduire les charges patronales mais à diminuer le déficit public et les cotisations chômage des salariés de 2% !!! Enfin, cette augmentation s’est accompagnée d’un phénomène étrange : certains produits ont augmenté, d’autres n’ont pas changé et certains ont même baissé! L’UMP peut nous raconter que les prix ne bougeront pas mais alors il faut nous expliquer comment
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