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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 00:03

Mercredi 06 Juin 2012

AMIENS La sévère cure de minceur du CHU
Catherine Geindre a pointé trois priorités pour réduire le déficit du CHU.

Catherine Geindre a pointé trois priorités pour réduire le déficit du CHU.

La nouvelle directrice, Catherine Geindre, décline son plan de retour à l'équilibre. Un exercice délicat dans une période cruciale pour un hôpital en pleine mutation.

Mauvais point: le CHU d'Amiens fait partie des quelque cent établissements hospitaliers qui sont suivis par le Comité des risques financiers du ministère de la Santé.

Bon point en revanche: il augmente son activité et lorsque le monosite entrera en vitesse de croisière à l'horizon 2016, il réalisera des économies d'échelle et dégagera des moyens pour financer de nouveaux projets.

Tel est le constat et le scénario de la directrice, Catherine Geindre. En janvier dernier, elle n'avait pas craint d'annoncer que l'établissement était en surendettement. Et qu'un plan de retour à l'équilibre est nécessaire.

Aujourd'hui, elle met en œuvre son premier budget avec un chiffre clé: 6M€ de déficit «seulement» (au lieu de 15 M€ en2011). Et toute une série de mesures et d'explications pour accompagnement.

1 UN CHU FRAGILE

Le CHU joue bien son rôle de pivot dans la Somme mais subit un taux de fuite extra-régionale trop important dans l’Oise et l’Aisne où les gens vont se faire soigner en région parisienne, à Lille ou Rouen. «L’enjeu premier c’est de repositionner le CHU avec une qualité d’offre de référence», explique Catherine Geindre qui évoque notamment la cancérologie où une structure régionale se met en place actuellement.

2 SOIGNER PLUS, MIEUX ET MOINS CHER

Le CHU d’Amiens soigne plus cher que la moyenne des établissements de sa taille, essentiellement en raison de son éclatement en plusieurs sites.

Avec la Tarification à l’activité (T2A), un déficit structurel d’exploitation important s’accumule depuis 2005.

Dans ce cadre, Mme Geindre pointe trois priorités. Un : «que le CHU soit davantage un établissement de recours pour les hôpitaux pivots de Picardie.» Traduction: qu’ils n’envoient plus leurs cas graves en région parisienne ou ailleurs.

Deux: développer la recherche et l’enseignement.

Trois: «Atteindre la masse critique et développer l’activité».

3 UNE TRANSITION DÉLICATE

En attendant, toute une série de mesures sont à l’étude ou déjà mise en œuvre sur les dépenses médicales, hôtelières, médicamenteuses, les achats, la gestion des stocks et des postes y compris de médecins. «Nous sommes dans la phase où on finit l’investissement, celle qui coûte le plus cher. Fin 2013, nous auront encore 100 M d'euros à trouver. Mais si on réussit notre retour à l’équilibre, nous n’aurons pas à les emprunter», explique encore Mme Geindre qui escompte également une aide de l’État à cette fin.

BENOÎT DELESPIERRE 

source le courrier picard.fr

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