Lundi 22 Octobre 2012
CORBIE Le difficile dossier de l'accessibilité
Il ne sera pas facile de mener tous les travaux de front, mais le travail est bien entamé.
La ville a débuté sa mise aux normes, devant permettre une meilleure accessibilité aux bâtiments publics et des déplacements plus aisés.
Comme dans toutes les villes, les accès aux bâtiments et espaces publics avec les trottoirs encombrés par la signalisation ou les marches ne rendent pas facile la vie quotidienne des personnes à mobilité réduite. La loi demande que l'accessibilité à ces espaces soit réalisée pour 2015.
1 DES DOSSIERS DIFFICILES.
Les deux adjoints au maire, Jean Delabroye pour la voirie et les espaces publics et Bernard Leleu pour les bâtiments publics, travaillent sur ce dossier depuis plusieurs mois.
«C'était dans le programme que nous avions défendu pour ce mandat. Ces travaux sont indispensables mais ce ne sont pas des dossiers faciles à suivre car les normes évoluent tout le temps!» remarquent les deux élus.
Les bureaux d'études Crysalide pour la voirie et Arcotec pour les bâtiments ont établi des diagnostics sur l'existant et ont émis des préconisations pour que les personnes ayant des problèmes sensoriels, physiques, mentaux, visuels ou auditifs puissent aisément se rendre là où ils veulent.
2 ACCESSIBILITÉ DE LA VOIRIE ET DES ESPACES PUBLICS.
«Dans une ville comme Corbie, on ne peut pas tout faire d'un coup. Cela prendra plusieurs années, dit Jean Delabroye. Beaucoup de cheminements actuels sont non conformes avec des obstacles sur les trottoirs, des bordures trop hautes, la présence d'escaliers, de stationnements réservés. Il a fallu d'abord définir des priorités dans les travaux d'accessibilité.»
Ces itinéraires prioritaires concernent la liaison du centre-ville à la gare, de l'écluse à la gare, une liaison nord-sud, les accès vers les bâtiments sportifs, administratifs, scolaires et médicaux ainsi les liaisons inter-quartiers. Les autres mises aux normes se feront au fur et à mesure de la réfection des voiries.
3 ACCESSIBILITÉ DES BÂTIMENTS COMMUNAUX
En prenant en charge le dossier bâtiment, Bernard Leleu a aussitôt dénombré les besoins. «Nous avons 33 bâtiments communaux mais comme certains sont occupés par plusieurs services ou associations comme l'église Saint-Étienne, cela représente 45 accès à prévoir», montre-t-il, liste à l'appui.
Cette première étude concerne 19 bâtiments qui représentent à eux seuls 90% de la fréquentation totale de l'ensemble des bâtiments communaux. Ce sont les écoles, les salles de réception, les locaux des grosses associations.
C'est donc là que l'effort sera porté. En fonction du handicap d'un élève il y aura toujours une école pour le recevoir dans les meilleures conditions dans la ville même si elle n'est pas située forcément dans son périmètre de résidence.
Mais les travaux entraînent souvent des surcoûts. «Quand on installe une rampe pour accéder à une porte d'école il faut aussi changer les portes pour les mettre aux normes!» explique l'élu.
4 UNE CAMPAGNE DE SENSIBILISATION
Une campagne de communication et de sensibilisation est déjà lancée dans la ville. Des représentants d'associations travaillant sur le handicap et des membres du personnel du foyer de vie ont apporté leurs témoignages et leurs besoins dans les différentes commissions qui ont planché sur le dossier.
Les agents municipaux ont aussi été sensibilisés à l'importance de ce dossier. «Quelques employés ont testé le passage du porche place de la République en fauteuil. Ils ont proposé aussitôt d'enlever les pavés», raconte Jean Delabroye.