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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 10:34
En souvenir de leur guerre en Afrique du Nord

Publié le 11/12/2013

Par Courrier picard


| FOUILLOY |

Après les discours, la commune de Fouilloy a offert un vin d'honneur.
Une cinquantaine de personnes a participé à un hommage rendu au monument aux morts. Une cérémonie qui s'est déroulée dans le cadre de la journée nationale du souvenir et du recueillement pour les morts en Afrique du Nord. Claudine Renard, maire de la commune, a lu le message de Kader Arif, ministre délégué auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants, prônant la réconciliation. « La guerre d'Algérie a laissé derrière elle des familles meurtries, des âmes et des mémoires déchirées. Mais les armes ont été rangées », a écrit le ministre.

Présent parmi ceux qui ont vécu cette guerre, Daniel Pauchet, un habitant de Bonnay, se souvient de cet épisode de sa vie qui l'a marqué. « On était dans les années 60, plus la date de mon appel pour le service militaire approchait et plus cela me faisait peur. J'habitais à l'époque Heilly et j'apprenais le métier de peintre en bâtiment. Un jeune du village qui avait fini son service et qui était rentré chez lui a été rappelé un mois après pour partir en Algérie. J'en ai pleuré, mon tour arrivait ! » Après ses classes à Amiens, Daniel part dans le Sahara. S'il n'était pas dans une zone de combats, il se souvient des heures d'angoisse passées à convoyer les camions-citernes transportant le pétrole. « Là-bas, on était des déracinés, il a fallu s'habituer au climat chaud, les journées nous semblaient longues. Le retour à la vie civile a été difficile aussi, il fallait se remettre dans la vraie vie. J'ai repris mon métier de peintre. Mais ça a été une cassure. Quand on parlait de cette guerre on nous disait "c'est comme ça... c'est comme ça, c'est le destin". »
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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 15:53
La réforme des modes de scrutin enfin adoptée !

Réunion publique

Organisée par la préfecture

Lieu : Centre adalhard à Corbie

Horaire : 18h00

 

Municipales 2014 : scrutin de liste dès 1.000 habitants

les députés ont définitivement adopté, mercredi 17 avril 2013, le projet de loi relatif à l’élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des délégués communautaires.

Elections municipales -  la loi fixe définitivement à 1 000 habitants (contre 3 500 habitants actuellement) le seuil au-dessus duquel s’appliquera le scrutin de liste (avec obligation de parité) pour les élections municipales de 2014. Abaissé un temps à 500 habitants, le seuil de 1 000 habitants finalement retenu répond notamment au souhait formulé par l’Association des maires de France (AMF).

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 15:38
Décès de Marie-Thérèse Fainstein : l'hommage de Didier Marie à "une héroïne de la Résistance"


Mardi 10 Décembre 2013 à 12:34 | Mis à jour le Mardi 10 Décembre 2013 - 13:10 |

Didier Marie, président du Département de Seine-Maritime, tient à saluer la mémoire d'une héroïne de la Résistance et ancienne déportée, Marie-Thérèse Fainstein, décédée dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 décembre. 

Marie-Thérèse Fainstein entre dans la Résistance dès 1940. Elle est institutrice quand elle est mise en contact avec Valentin Feldman, professeur de philosophie à Dieppe. Avec un matériel d’imprimerie rudimentaire, tous deux rédigent, impriment et diffusent « l’Avenir Normand », journal clandestin. Après la création du Front National de la Résistance, dont elle est responsable à Dieppe, elle prend la charge du journal clandestin de ce mouvement à partir de l’automne 1940. Le Front National de la Résistance poursuit ses activités et donne naissance à l’Organisation spéciale et aux Franc Tireurs et Partisans Français (FTPF) qui ont participé activement à la libération de la Seine-Maritime.  

Arrêtée le 25 Janvier 1942, Marie-Thérèse Fainstein est condamnée par le tribunal spécial à six ans de travaux forcés. Elle passera trois mois à la prison de Rouen puis est envoyée à la prison centrale de Rennes et enfin à celle de Chalons. Elle sera incarcérée pendant deux ans et demi. La levée d’écrou aura lieu le 1er mai 1944 mais le 2 mai elle sera emmenée par l’armée allemande au fort de Romainville, point de départ d’un convoi de déportés vers les camps de concentration.  Elle arrive le 17 mai 1944 au camp de Ravensbrück, premier camp de concentration pour femmes créé par le régime nazi, puis est transférée en juin 1944 au camp de  à Zwodau, en République Tchèque. Elle sera libérée par l’armée américaine le 7 mai 1945. 

Attachée au devoir de mémoire

«  J’ai rencontré Marie-Thérése Fainstein pour la dernière fois en octobre 2012, lors de sa participation à une conférence citoyenne sur « Les chemins de la mémoire » organisée par le Département  », se souvient Didier Marie.

« Attachée au devoir de mémoire, elle a réaffirmé combien il était important et utile d’entretenir la mémoire combattante pour transmettre aux jeunes générations les valeurs d’humanisme, de paix, de tolérance et de justice. Utile également pour se souvenir du drame et de l’horreur de la Déportation. Utile enfin pour comprendre les ressorts qui peuvent amener l’humanité à se détruire ».

« A travers son témoignage, elle nous a parlé de la Déportation mais aussi de ce qu’elle avait réussi à construire ou à reconstruire malgré les cicatrices  ».
   
Pour Didier Marie, Marie-Thérèse Fainstein restera une « grande figure de la Résistance qui par ses engagements, tout au long de sa vie, a pris part au combat pour la liberté et à la conquête des droits humains et sociaux ».  

Lire aussi l'article qui lui est consacré sur le site de la ville de Dieppe

Inhumation vendredi 13 décembre

Marie-Thérèse Fainstein, était commandeur de la Légion d’Honneur, une distinction qui lui avait été remise le 1er septembre dernier, à l’occasion de la commémoration de la Libération. Cette grande résistante était également décorée de la croix de guerre avec palmes, de la médaille des déportés résistants et de la médaille d’honneur de la Ville de Dieppe.
 
Un hommage officiel public lui sera rendu le jeudi 12 décembre à 18h dans les salons de la mairie de Dieppe, ville où elle a été conseillère municipale de 1977 à 1983. Des gardes d’honneur auront lieu à partir de 17h et des registres de condoléances seront à la disposition de la population dans le hall de l'Hôtel de ville.

Les obsèques se dérouleront le vendredi 13 décembre à 14h30 en l’église d’Avremesnil.
InfoNormandie
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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 10:27

 

Quand l'épicerie devient lieu de vie et d'échanges

 

Publié le 07/12/2013

Par DENIS DEMARCY

| CORBIE |

La collecte de produits alimentaires de l'Épicerie Solidaire dans un supermarché a permis de constituer une réserve appréciable pour ce lieu solidaire.

 

Alexis Zanardi, animateur communal (à droite), a autour de lui un groupe de bénévoles motivés pour l'aider à gérer cette épicerie pas comme les autres.

 

C e sont 29 personnes en tout qui ont tenu les permanences vendredi dans le magasin Simply Market autour d'Alexis Zanardi, animateur territorial chargé de l'Épicerie Solidaire, dont 6 bénévoles et 22 bénéficiaires de l'aide distribuée.

« Les gens ont beaucoup donné. Ils venaient spontanément nous offrir ce qu'ils avaient acheté pour la collecte, nous avons été accueillis avec le sourire, il y a une prise de conscience des besoins des personnes en situation de précarité », expliquait mardi Alexis lors du rangement de ces précieuses denrées.

Quelques bénévoles, bien rôdés au fonctionnement de l'épicerie ont trié les paquets de pâtes, les packs de lait, les conserves et les fruits et légumes, confitures, compotes et produits d'hygiène comme les savons ou shampoings.

Chaque mardi et chaque vendredi, l'épicerie accueille les personnes inscrites selon leurs ressources au Centre Communal d'Action Sociale. « Nous les recevons sur rendez-vous, toutes les 10 minutes. Elles sont seules dans le magasin pour effectuer leurs courses et n'ont pas à supporter le regard des autres, c'est aussi l'occasion d'évoquer des problèmes rencontrés au quotidien », précise l'animateur.

Avant de faire leurs courses ou juste après leurs achats, les bénéficiaires font l'objet d'un accueil chaleureux, autour d'un café ou d'une boisson. Mais, pour ceux qui veulent davantage s'investir, des ateliers jardinage, construction de mobilier d'extérieur ou lecture sont proposés. « Il y a aussi l'aide à d'autres services communaux, les bénéficiaires de cette aide alimentaire montrent alors leur solidarité envers d'autres groupes. Par exemple, nous prenons en charge des goûters pour le noël de la halte-garderie au centre Adalhard ou de la présentation de la saison culturelle aux bénéficiaires du Pass-Culture, nous assurons la buvette lors des thés dansants des aînés », détaille Alexis qui assure un véritable travail lié à la cohésion sociale. Différents partenaires interviennent aussi au sein de l'Épicerie comme la Caisse Primaire d'Assurance Santé qui propose des bilans de santé. Des séances d'information sont organisées pour apprendre à gérer un budget, remplir des documents administratifs ou connaître les procédures nécessaires à l'obtention d'un logement social. L'Épicerie communale mérite bien son qualificatif solidaire.

De notre correspondant

DENIS DEMARCY

 


50 % des produits proposés à l'Épicerie Solidaire proviennent de la Banque Alimentaire

50 % des produits proposés à l'Épicerie Solidaire proviennent d'achats (dont 70 % financés par la commune de Corbie)

45 familles seront aidées, cette année, ce qui représente environ 120 personnes

Les inscriptions à l'Épicerie Solidaire se font sur déclaration de ressources auprès du CCAS, bureaux dans la cour de la mairie.

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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 23:10
Si son entourage s'est habitué à la voir en fauteuil, Chantal avoue ne pas s'y habituer.
Le témoignage d'une victime de la route

Publié le 06/12/2013

Par DENIS DEMARCY

Le Courrier picard.fr

| CORBIE |

Chantal Robert, accidentée de la route le 13 mai 1998, a perdu, depuis ce jour, l'usage de ses jambes. Elle est venue témoigner lundi devant les collégiens de sa vie au quotidien.

Vous êtes pour le moment piéton, vous avez peut-être un vélo, une mobylette, un scooter et vous êtes appelés à devenir conducteur d'une automobile un jour ou l'autre, vous êtes tous concernés par le témoignage que vous allez entendre » a dit en introduction Joëlle Coiseur, principale du collège Eugène Lefebvre, laissant ensuite la parole à Chantal Robert, paraplégique à la suite d'un accident de la circulation et qui intervient dans les classes dans le cadre de la Prévention Routière.

Chantal, dont la vie a basculé lorsqu'elle a été percutée en moto par une automobiliste n'ayant pas respecté un feu rouge, a l'habitude de s'adresser directement sans tabous aux élèves. Les collégiens ont d'abord visionné divers reportages qui ont relaté cet accident tragique et l'implication de Chantal Robert dans des actions de sensibilisation pour éviter ce type d'accident aux conséquences irréparables. On parle souvent des victimes qui décèdent sur la route mais moins des victimes qui doivent poursuivre leur vie avec de lourds handicaps.

Cette ancienne professeur de lettres sait parler aux jeunes et si elle raconte les difficultés et les énormes contraintes qu'elle rencontre dans sa vie quotidienne pour se déplacer, faire ses courses ou tout simplement pour se laver ou s'habiller, c'est pour les mettre en garde sur les comportements irresponsables de certains usagers de la route qui mettent en jeu la vie des autres.

Elle évoque son coma, ses 4m 20 de cicatrices et ses 19 opérations.

« En fauteuil tout est difficulté, on ne s'y fait pas. Mes proches se sont habitués à me voir en fauteuil, moi je ne m'habitue pas ! », lance-t-elle montrant , avec des exemples, comment elle est dépendante de son infirmier qui vient l'aider le matin et de son mari le reste de la journée.

« Soyez hyper prudents, ne faites pas n'importe quoi en scooter ou même à vélo ou à pied. Soyez vigilants en permanence ! » a-t-elle rappelé.

Suite à la lecture des livres écrits par Chantal, les collégiens lui ont posé de nombreuses questions sur son adaptation à sa nouvelle vie forcée.

De son côté, Joëlle Coiseur a demandé aux élèves de partager ce temps fort avec leurs parents : « Je vous demande ce soir en rentrant de parler de ce témoignage avec vos parents, eux aussi sont concernés ! »

De notre correspondant

DENIS DEMARCY

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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 23:05
Mort d'un grand serviteur du tourisme

Publié le 06/12/2013

Par DENIS DEMARCY


| CORBIE - VILLERS-BRETONNEUX |

L'annonce du décès d'Hubert Balédent a surpris ses nombreux amis, les Corbéens et tous ceux qu'il a côtoyés en France, dans le monde et dans le milieu du tourisme.

Hubert Balédent, ici avec son chien, devant le remarquable domaine de La Barette qu'il aimait tant.
Hubert Balédent, cheville ouvrière de l'Office de Tourisme Corbie-Bocage-3 Vallées, dont il avait quitté la présidence en 2012 pour la céder à Stéphane Chevin, était toujours attentif au fonctionnement de cet organisme qu'il avait voulu organiser, pour un meilleur rayonnement, sur les deux cantons de Corbie et Villers-Bocage.

Il avait, d'ailleurs, assisté avec beaucoup d'intérêt à la dernière assemblée générale de l'Office mardi 4 décembre à Naours en tant que président d'honneur. Décédé à l'âge de 68 ans, cet homme courtois et chaleureux aura eu une vie faite de rencontres et de projets.

Passionné de chasse il deviendra le plus jeune président d'une Fédération Départementale de chasseurs, dirigeant celle de la Somme pendant 16 ans.

Il fut aussi membre du bureau du Conseil Économique Social et Environnemental Régional, membre fondateur du CPNT (Chasse, Pêche, Nature et Traditions) et conseiller régional avec cette étiquette en 1992.

Défenseur des espaces naturels, il aimait parler de ses valeurs et de ses convictions de façon conviviale. Né à Amiens le 29 mai 1945, il deviendra Corbéen grâce à son père qui acheta le domaine de la Barette. Hubert s'y installera en 1978 avec son épouse.

Côté études, il se démarque des autres par des choix originaux. Il se qualifie alors comme un mauvais étudiant mais a la passion de la géographie. « Alors, mes parents, qui n'avaient jamais voyagé, ont eu la générosité de me payer des études à l'Institut international du tourisme de Glion en Suisse », aimait-il raconter pour expliquer son parcours.

Titulaire d'une thèse de Droit et Économie du Tourisme de l'université de Provence, il devient délégué départemental du tourisme de la Creuse en Limousin pendant trois ans puis professeur de tourisme à l'institut « El Aurassi » d'Alger où il gardera de nombreux contacts.

Il sera ensuite Directeur de la Fédération Nationale des Gîtes Ruraux de France. Une fois installé sur Corbie, il deviendra tout naturellement président du Syndicat d'Initiative puis de l'Office de Tourisme et prendra des responsabilités locales et régionales.

Hubert Balédent n'aura pas pu malheureusement réaliser ses derniers rêves. Le premier était de se rendre à Madagascar pour y aider au développement du tourisme.

Mais les autorités françaises et des proches lui avaient conseillé de différer ce projet, la région n'étant pas sûre. Après des années de commémorations et de rencontres franco-australiennes, il rêvait aussi de visiter l'Australie.

« C'est un pays qui par sa présence ici lors de la première guerre mondiale est à la fois si proche et si éloigné de nous ! », disait-il, toujours aussi curieux intellectuellement.

Hubert Balédent avait reçu début 2013 la médaille de la ville de Corbie pour son engagement dans le développement du tourisme local mais aussi national. Ses obsèques auront lieu, aujourd'hui, à Villers-Bretonneux.

De notre correspondant

DENIS DEMARCY

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