ANTOINE Gérald -
Maire adjoint délégué aux sports et communications municipales
CORBIE
Merci pour votre confiance.
Centre culturel de Corbie, Théatre les Docks, médiathèque,musée,abbatiale, églises,chapelle, mairie, le parc, l'enclos, piscine, camping, Point de vue St-Colette, ...des lieux à découvrir
CORBIE avec vous!
ANZAC DAY
Dimanche 15 Janvier 2012
Les chevaux de trait sont en train de disparaître. Pour leur donner une chance, des passionnés suggèrent aux communes de les utiliser pour des travaux.
Débardage, arrosage de plantations, ramassage des ordures, tonte des pelouses, et bien sûr promenade en attelage... Autant de possibilités d'utiliser le cheval de trait comme énergie, «et ainsi le sauver de la disparition», lance, comme un cri d'alerte, Françoise Dercourt, présidente de l'Association pour le cheval de trait, basée à Abbeville.
La race propre à la Picardie maritime s'est éteinte depuis des siècles déjà. Restent sur le territoire le Boulonnais et le Trait du Nord, avec une soixantaine de juments, pas plus, et moins de dix étalons reproducteurs. «Il y a 10ans, il y en avait le double. La population locale est vieillissante et à la mort de l'agriculteur, beaucoup s'en séparent. Ils ne sont plus utilisés dans les champs. La reproduction diminue aussi. Sans oublier la disparition des éleveurs, qui sont juste remplacés par des passionnés, comme moi», poursuit celle qui, avec son compagnon, en possède 17et qui n'hésite pas à faire des centaines de kilomètres pour en sauver.
Pour elle, l'unique façon de sauver ces bêtes qu'elle affectionne tant reste donc de les faire travailler pour les collectivités, comme ce qui est actuellement fait à Cayeux-sur-Mer.
Le conseil municipal, en accord avec l'Office national des forêts, a décidé d'enlever les grumes du Bois de pins, avec l'aide de Tzigane, Olga, Noisette et Quiam, quatre chevaux de trait de Brigitte et Dominique Foret, du Pas-de-Calais. Des travaux qui vont durer jusqu'à la fin du mois.
Un cheval est capable de tirer, seul, 25mètres cubes par jour, en traîne directe. Pour Jean-Paul Lecomte, adjoint à l'environnement dans la commune, «le débardage est une méthode souple en faveur de la protection des allées, des arbres et du bois dans son ensemble. Le Bois de pins est un lieu de promenade des Cayolais, très apprécié, qu'il faut préserver! »
Sans négliger l'aspect écologique. Les chevaux n'abîment pas le sol fragile, ne font pas de bruit et ne polluent pas.
Des organisations similaires et plus nombreuses en Picardie maritime, Françoise Dercourt en rêve, prenant pour exemple la Ville de Lyon ou des municipalités de Bretagne et de Basse-Normandie. Elle a fondé beaucoup d'espoir dans un partenariat avec la municipalité d'Abbeville, qui lui semble d'une taille appropriée.
«J'avais étudié ce projet il y a deux ans avec Nicolas Dumont, le maire (PS). Nous étions allés à Trouville (Seine-Maritime), ville pilote où, depuis 10ans, le ramassage des verres se fait avec des chevaux de trait. L'objectif était d'intégrer le cheval dans la ville, de faire d'Abbeville une cité pilote. Il existe déjà des structures pour héberger les animaux, l'association fournissait les chevaux. Il fallait juste investir dans une hippomobile... Cela a été abandonné. L'utilisation du cheval de trait comme énergie, ce n'est pas faire un pas en arrière, c'est l'avenir, confie, attristée et en colère, Françoise Dercourt. Vous vous rendez compte: ils ont fait venir le Père Noël en limousine cette année!»
Un projet qui, pourtant, semble encore dans les tuyaux de la municipalité abbevilloise.
Alors, en attendant de trouver la commune de ses rêves, la présidente de l'Association pour le cheval de trait se fait pédagogue. «Je propose mes services dans les maisons de retraite, pour faire plaisir aux résidants, et dans les centres aérés. Les jeunes sont nos responsables de demain. C'est ludique. Je promène les enfants, on étudie le corps de l'animal, je leur demande combien il peut peser, je leur explique ce qu'il peut faire. Et on fait même un peu de géographie quand il s'agit de connaître les régions d'origine des différentes races», sourit celle qui va continuer de se battre pour ne pas voir disparaître ceux qu'elle considère comme de grands amis des hommes.
FRÉDÉRIQUE REINIGER avec notre correspondant FABRICE LAPORTE Le Courrier Picard.fr
Lundi 16 Janvier 2012
Le CHU d'Amiens souffre de surendettement. Il doit inverser cette spirale, qui menacerait même le futur monosite Sud, en chantier.
Catherine Geindre n'aime pas la langue de bois. La directrice générale du CHU d'Amiens l'a démontré vendredi après-midi à l'occasion de la traditionnelle cérémonie des vœux.
Après avoir rappelé le contexte économique difficile dans lequel se trouvent le pays et la Picardie en particulier, l'ex-directrice générale adjointe du CHU de Nice n'a occulté aucun problème devant une large assemblée. En premier lieu, le surendettement, un mal qui ronge le CHU d'Amiens depuis plusieurs années. «Il faut absolument redresser notre situation financière qui met en péril la pérennité du CHU et celle de ses projets», avertissait la patronne.
Dès son arrivée en Picardie en août dernier, Catherine Geindre avait lancé des audits destinés à identifier les causes de ce déficit structurel estimé à 25millions d'€.
«Le CHU a un budget de fonctionnement déséquilibré avec plus de dépenses que de recettes, ce qui oblige l'établissement à emprunter, expliquait-elle. Parallèlement, on a un gros projet d'investissement avec le monosite. Il faut donc très vite se mettre dans une stratégie vertueuse.» Au risque de ne plus être en mesure de financer la fin des travaux du monosite?
Rappelons que la construction des bâtiments neufs doit s'achever en2013 avant la réhabilitation de l'hôpital actuel (bâtiment Fontenoy) en2014-2015 pour une ouverture complète en2016. «Nous continuerons à être aidés par les services de l'État à condition de cesser de s'endetter», prévenait la directrice en évoquant quelques pistes de réflexion, dont la suppression de postes ne fait pas partie. «Le plan d'action sera bouclé fin janvier. Ce que l'on doit faire, c'est minorer les surcoûts de différents secteurs d'activités comme le font d'autres CHU. On ne va pas supprimer de postes, il ne faut pas l'interpréter comme ça.»
En clair, il faudra mutualiser les moyens le plus possible. Objectif affiché: diminuer de cinq millions par an cette dette sur cinq ans. Un enjeu ô combien vital dans une région qui se doit d'avoir une réponse adaptée à ses besoins. Présidé par Gilles Demailly, le conseil de surveillance se réunira exceptionnellement le 3février pour évoquer plusieurs dossiers chauds dont la dette qui étouffe l'établissement. «Financièrement, il y a des efforts à faire. J'ai confiance en MmeGeindre et la direction générale car c'est en posant clairement les problèmes que l'on peut trouver des solutions», déclarait Gilles Demailly.
BAKHTI ZOUAD source le courrier picard.fr
« Représentant des collectivités territoriales, le Sénat est au cœur du dialogue entre l’État et les collectivités locales ». C’est cette volonté qui a conduit Jean-Pierre Bel, président du Sénat, à organiser les États généraux de la démocratie territoriale. Lire la suite...
Bienvenue sur le site des États généraux de la démocratie territoriale.
Le questionnaire ci-dessous, destiné à tous les élus locaux, comporte :
Vos réponses seront anonymes. Vous avez jusqu'au 22 février 2012 pour participer à cette consultation. Il faut compter environ 30 minutes pour répondre aux 44 premières questions.
Vous pouvez aussi imprimer le questionnaire et le retourner, par voie postale, à l’adresse indiquée sur le document disponible ci-dessous.
Afin de faire avancer la démocratie territoriale, n'hésitez pas à promouvoir ce questionnaire auprès d'autres élus locaux.
Jean-Pierre Bel présente le questionnaire sur... par EGDT
Avec ses questions et sa façon d'être député, il embête tout le monde. Portrait d'un gêneur.
L'argent public, le cumul des mandats ? René Dosière est un obsédé. Un casse-pieds. Mais aussi un pionnier qui bouscule la République. «J'énerve prodigieusement », reconnaît le député de l'Aisne apparenté socialiste, candidat à sa propre succession (Laon) en juin prochain.
Sa réputation d'enquiquineur, Dosière en est fier. «Je suis une sorte de vigie qui rappelle des valeurs », glisse-t-il en roulant les yeux avec malice. «Quand je dis qu'un parlementaire à temps partiel est mieux payé qu'un parlementaire à temps complet, bien sûr ça irrite fortement... » Le genre de propos, en effet, qui agace nombre de ses collègues à l'Assemblée.
De droite comme de gauche. «Avec Dosière, on n'aurait plus qu'une caste de députés sans mandats locaux, donc coupés de la réalité de nos concitoyens », s'agace ce parlementaire socialiste.
René Dosière l'admet. Il y a «certains avantages » à être député et élu local. «Ceux qui le veulent peuvent le faire... Mais à quel titre cumulent-ils les indemnités ? J'aimerai qu'ils y renoncent. Cela montrerait au moins qu'ils ne cumulent pas par intérêt matériel. Que je sache, les semaines ont le même nombre d'heures pour tous... »
Derrière ses rondeurs, Dosière c'est le genre malin entêté qui se faufile par le trou de l'aiguille. Le 28 juin dernier, à l'occasion de l'examen d'un projet de loi sur l'outre-mer, il a discrètement fait passer un amendement «anti-écrêtement » avec l'appui d'une poignée d'élus de droite.
Une révolution ! Dans la pratique, un député ou un sénateur qui cumule est plafonné à 1,5 fois l'indemnité parlementaire de base. Soit 8 272 euros par mois. Mais cet élu cumulard a la possibilité de reverser à sa guise le trop perçu à un membre de sa majorité.
Par exemple celui qui le remplace à la mairie ou à la communauté de communes. Même s'il s'agit de sa femme... Une source évidente de dérives. «Je ne suis pas un chevalier blanc. Je dis simplement qu'on doit corriger les abus, explique Dosière. J'ai donc proposé que la part écrêtée soit obligatoirement reversée au budget de la personne publique (N.D.L.R., la collectivité) au sein de laquelle l'élu a exercé le plus récemment. » La majorité au Sénat et à l'Assemblée a immédiatement retiré l'amendement en séance publique.
Mais au fait, le député Dosière s'applique-t-il les conseils qu'il donne aux autres ? Oui ! Lui qui a été conseiller général et maire de Laon tout en étant député ne cumule plus rien depuis 2008. Date à laquelle il a renoncé à un nouveau mandat au département pour donner sa chance à un jeune.
Son train de vie ? Il se déplace à l'Assemblée dans une Nissan Micra de 2003. Et comme il trouvait que la déclaration de patrimoine imposée aux députés était insuffisante, il a rendu publics tous ses biens et comptes en banque au centime d'euro près.
Certains pensent qu'il en fait trop. D'autres, qu'il a une âme d'airain. Pourtant, l'homme n'est pas que chipoteur et rigide. Disons même qu'il aime les plaisirs de la vie. À condition que ce soit à l'économie.
Avec lui, une douzaine d'huîtres ne sont pas une entrée. Mais le plat principal. Après, basta, il replie sa serviette. Dit chaleureusement au revoir à Marie-Thérèse (une brasserie populaire de Laon dont il aime l'authenticité).
Direction sa permanence. Un appartement aux papiers peints défraîchis au rez-de-chaussée d'une HLM sans âme. L'attendent six énormes cartons posés dans l'entrée. Tout le budget de la France pour 2012 ! Qu'il va s'empresser d'éplucher, en commençant par les creux les mieux dissimulés. «Son marronnier », vont encore dire ses détracteurs. D 'autres, sur les bancs de l'Assemblée, l'ont déjà traité de « flibustier. » En réalité, c'est une croisade. Sur son bureau - un simple meuble aux pieds chromés - dépasse un gros paquet de feuillets derrière une statuette du Marsupilami qu'il adore depuis l'enfance. Voilà les épreuves de son nouveau livre, L'argent de l'État, un député mène l'enquête (Seuil), à paraître dans quelques jours... On va encore parler de Dosière dans les médias nationaux.
Mais à son tableau, le député n'épingle pas seulement les petits fours de l'Élysée et les parlementaires cumulards. Le 7 décembre, alors que la commission des lois de l'Assemblée préparait un texte sur la limite d'âge des magistrats, il a fait adopter en catimini (encore !) un amendement interdisant à ces mêmes magistrats de recevoir la Légion d'honneur pendant leur carrière...
«Le texte a été voté à la quasi unanimité ! Une vraie nuit du 4 août », s'amuse le député qui n'en revient toujours pas. Une nouvelle fois, son amendement a été supprimé vite fait bien fait, en séance publique une semaine après. Mais Dosière s'est encore taillé un beau succès. À commencer auprès des syndicalistes de la magistrature qui ont salué son culot.
PASCAL MUREAU source le courrier picard
"Le malaise des hôpitaux face à la course à la performance"
Le Monde constate sur une page qu’à l’initiative du Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi, un ouvrage rédigé par des économistes, des sociologues et des médecins « décrit les effets pervers de l'introduction de méthodes du privé sur le quotidien des soignants et patients ». (L’Hôpital en réanimation, éditions du Croquant)
Le journal note ainsi : « Audit, performance, management, réduction de postes : depuis plus de 10 ans, les mots et les méthodes du secteur privé ont fait leur entrée à l'hôpital public » et ont « bousculé le quotidien des médecins et des personnels soignants ».
« Les syndicats s’alarment d’une dégradation des conditions de travail et d’une prise en charge «déshumanisée» des patients », poursuit Le Monde.
Le quotidien relève entre autres que « selon une enquête auprès de 3 000 praticiens hospitaliers, 43% jugent qu’il vaut mieux «éviter d’être médecin». […] 41,5% disent ne pas savoir ce qui se passe dans le pôle auquel ils ont été rattachés, 49,5% estiment que leur «directeur est coincé entre ses valeurs de service public et les injonctions de rentabilité de sa tutelle» ».
Jeudi 22 Décembre 2011, mis à jour à 11h55
Nouveau coup de théâtre au PS de la Somme où la désignation des candidats pour les législatives de 2012 continue de nourrir une vive polémique avec la direction nationale du parti. Mercredi soir, Nicolas Dumont, maire d'Abbeville, a démissionné de sa fonction de premier secrétaire fédéral du PS.
« J'ai démissionné non pas pour un problème personnel mais de politique globale », a-t-il expliqué. Certaines sources font cependant état de la dernière entrevue, mardi, entre Nicolas Dumont et Martine Aubry à Paris. La patronne du parti socialiste n'aurait pas du tout apprécié l'initiative de Nicolas Dumont de demander à Jack Lang d'être candidat dans la première circonscription d'Amiens ouest.
Jack Lang revendique en effet le soutien de François Hollande, alors que Martine Aubry souhaitait placer l'un de ses amis, Christophe Borgel, secrétaire aux élections, dans cette circonscription donnée gagnable par la gauche. Nicolas Dumont a toutefois démenti cet aspect de la polémique.
Après avoir accepté la décision de son chef de file de quitter son poste, le conseil fédéral a nommé une direction collégiale (le bureau fédéral) qui a aussitôt décidé de reprendre le processus de désignation des candidats dans toutes les circonscriptions. Sauf la deuxième qui a été dévolue à Europe Ecologie – Les Verts.
Mais y compris la première (Amiens ouest) que le national avait donc gelé pour Borgel. « On repart à zéro, le bureau fédéral se réunira le 3 janvier pour acter les candidatures », a précisé Christophe Géraux, premier secrétaire fédéral délégué.
Nicolas Dumont, qui s'était par ailleurs engagé à démissionner de ses mandats locaux de président d'exécutif s'il était élu, n'exclut pas d'être à nouveau candidat... « Il y a une réouverture des candidatures, je verrai le moment venu. Tout est possible, je n'ai pas quitté le PS.» Martine Aubry aurait pourtant souhaité que ni Jack Lang, ni Christophe Borgel ni Nicolas Dumont ne soient candidats...
P.M. source le courrier picard.fr
En octobre, le tarif du gaz avait été gelé par le Gouvernement pour éviter une hausse mécanique de 8 à 10 % des tarifs de GDF Suez. Ce gel, contesté par les concurrents de GDF Suez, avait été invalidé par le Conseil d'Etat car il ne prenait pas en compte l'évolution des coûts d'approvisionnement.
Les tarifs du gaz ont déjà augmenté de 5,2 % en avril 2011, alors qu'en 2010 la hausse avait atteint 15 %.
La prochaine augmentation de tarif sera accompagnée d'une revalorisation de 10 % du tarif social du gaz, diminuant d'autant la facture des ménages disposants de faibles ressources.
source http://www.dossierfamilial.com
Le Smic mensuel passera à 1 398,37€ brut pour 151,67 heures de travail. Le minimum garanti est fixé à 3,44 € au 1er janvier 2012 contre 3,43 € actuellement.
Cette augmentation du Smic, annoncée par la Direction générale du Travail, n'est pas un coup de pouce gouvernemental. Elle intervient en application des dispositions légales qui prévoient une révison du Smic tous les ans au 1er janvier.
Elle est conforme aux préconisations du rapport du groupe d’experts rendues le 28 novembre 2011. Ce groupe d’experts a été mis en place par la loi du 3 décembre 2008 afin d'apporter une expertise sur le niveau pertinent de revalorisation du Smic.
Rappelons qu'une revalorisation du Smic a eu lieu au 1er décembre 2011, pour tenir compte de l'inflation. Cumulée avec cette nouvelle revalorisation, l’augmentation du Smic sur un an représente 2,4 %. Le Smic horaire est ainsi passé de 9 € brut au 1er janvier 2011 à 9,22 € brut au 1er janvier 2012.
source http://www.dossierfamilial.com/
Mots clés : Somme, Amiens, Boulogne-sur-Mer, Jack Lang, Christophe Borgel, Martine Aubry
Par Béatrice Pujebet Mis à jour le 19/12/2011 à 09:51 | publié le 14/12/2011S'abonner au Figaro.fr
L'ancien ministre socialiste, non réinvesiti par le PS dans le Pas-de-Calais pour les législatives va tenter de gagner le suffrage des militants dans la Somme. Il sera opposé à Christophe Borgel, un autre parachuté, proche de Martine Aubry.
Jack Lang à la rescousse des socialistes amiénois? C'est le scénario qui a germé dans la tête de Nicolas Dumont, premier secrétaire fédéral de la Somme, vent debout depuis quelques semaines contre les décisions de la direction de son parti. A 72 ans, Jack Lang qui avait refusé de se présenter au vote des militants le 1er décembre à Boulogne-sur-Mer, n'a pas été réinvesti dans le Pas-de-Calais, dont il est député sortant. Il a néanmoins assuré samedi dernier que le PS s'était «proposé de (lui) trouver une autre solution». S'agira-t-il de la Somme?
Sur Amiens, les décisions nationales ont été sans ménagement pour la gauche locale: la deuxième circonscription a été gelée pour les écologistes et la première attribuée à un parachuté inconnu du grand public, Christophe Borgel. Ce proche de Martine Aubry en charge au PS des fédérations et des élections, a négocié tous les accords électoraux .
«François Hollande et Martine Aubry ont estimé que je serai utile au parti en étant député», se justifie Christophe Borgel qui est déjà conseiller régional d'Ile de France et premier adjoint au maire à Villepinte. Proche de Paris, la première circonscription de la Somme qui englobe Abbeville et les quartiers nord d'Amiens est imperdable pour la gauche.
Furieux de ce scénario, Nicolas Dumont, l'homme de gauche qui monte actuellement en Picardie, s'est démené. Elu à la mairie d'Abbeville en 2008, l'ancien directeur-adjoint de cabinet du président socialiste du conseil régional, Claude Gewerc, devenu premier vice président au conseil régional en 2010, a d'abord refusé d'organiser les votes des militants dans les autres sections du département. La venue la semaine dernière de François Lamy à Amiens, pour déminer le terrain n'a semble-t-il pas eu d'effet.
Nicolas Dumont a effectivement pensé à l'option Lang. «Je l'ai contacté et il m'a dit être prêt à sa soumettre au vote des militants», assure-t-il. «Jack Lang connaît bien les problématiques locales compte tenu de son expérience dans le Pas de Calais», ajoute Nicolas Dumont qui estime que sa place en tant que suppléant de Jack Lang est «une possibilité sérieuse».
Cette nouvelle aventure est une déconvenue de plus qui révèle le manque criant de leader parmi les socialistes amiénois. «La Somme fait pourtant partie des départements qui ont mis Martine Aubry en tête aux primaires: on voit comment on a été récompensée» s'exprime, amère, une sympathisante. Néanmoins, la défense tous azimut de Nicolas Dumont agace plus d'un socialiste. «Il veut tout pour lui» regrette Mohamed Boulafrad, responsable de la section Blum, des quartiers nord d'Amiens, en conflit notoire avec certains élus socialistes. «Si jamais la circonscription ne va pas à Borgel, c'est à un candidat de la diversité qu'elle doit être attribuée».
Selon un de ses proches, Jack Lang a été honoré de cet appel mais n'a rien à dire sur le sujet pour l'instant. «Cette tentative d'instrumentaliser Jack Lang prouve finalement qu'il n'y a plus d'opposition formelle à la venue d'un candidat extérieur», constate habilement Christophe Borgel. Des discussions la semaine prochaine devraient permettre de trouver une date en janvier pour les votes des militants dans les autres circonscriptions.