Législatives : Jack Lang soumis au vote des militants PS...C'est le scénario qui a germé dans la tête de Nicolas Dumont, premier secrétaire fédéral de la Somme!

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  Mots clés : Somme, Amiens, Boulogne-sur-Mer, Jack Lang, Christophe Borgel, Martine Aubry

  Par Béatrice Pujebet Mis à jour le 19/12/2011 à 09:51 | publié le 14/12/2011
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  L'ancien ministre socialiste, non réinvesiti par le PS dans le Pas-de-Calais pour les législatives va tenter de gagner le suffrage des militants dans la Somme. Il sera opposé à Christophe Borgel, un autre parachuté, proche de Martine Aubry.

  

• Jack Lang à la rescousse des socialistes amiénois? C'est le scénario qui a germé dans la tête de Nicolas Dumont, premier secrétaire fédéral de la Somme, vent debout depuis quelques semaines contre les décisions de la direction de son parti. A 72 ans, Jack Lang qui avait refusé de se présenter au vote des militants le 1er décembre à Boulogne-sur-Mer, n'a pas été réinvesti dans le Pas-de-Calais, dont il est député sortant. Il a néanmoins assuré samedi dernier que le PS s'était «proposé de (lui) trouver une autre solution». S'agira-t-il de la Somme?

  Sur Amiens, les décisions nationales ont été sans ménagement pour la gauche locale: la deuxième circonscription a été gelée pour les écologistes et la première attribuée à un parachuté inconnu du grand public, Christophe Borgel. Ce proche de Martine Aubry en charge au PS des fédérations et des élections, a négocié tous les accords électoraux .

  «François Hollande et Martine Aubry ont estimé que je serai utile au parti en étant député», se justifie Christophe Borgel qui est déjà conseiller régional d'Ile de France et premier adjoint au maire à Villepinte. Proche de Paris, la première circonscription de la Somme qui englobe Abbeville et les quartiers nord d'Amiens est imperdable pour la gauche.

  Furieux de ce scénario, Nicolas Dumont, l'homme de gauche qui monte actuellement en Picardie, s'est démené. Elu à la mairie d'Abbeville en 2008, l'ancien directeur-adjoint de cabinet du président socialiste du conseil régional, Claude Gewerc, devenu premier vice président au conseil régional en 2010, a d'abord refusé d'organiser les votes des militants dans les autres sections du département. La venue la semaine dernière de François Lamy à Amiens, pour déminer le terrain n'a semble-t-il pas eu d'effet.

  Nicolas Dumont a effectivement pensé à l'option Lang. «Je l'ai contacté et il m'a dit être prêt à sa soumettre au vote des militants», assure-t-il. «Jack Lang connaît bien les problématiques locales compte tenu de son expérience dans le Pas de Calais», ajoute Nicolas Dumont qui estime que sa place en tant que suppléant de Jack Lang est «une possibilité sérieuse».

  Cette nouvelle aventure est une déconvenue de plus qui révèle le manque criant de leader parmi les socialistes amiénois. «La Somme fait pourtant partie des départements qui ont mis Martine Aubry en tête aux primaires: on voit comment on a été récompensée» s'exprime, amère, une sympathisante. Néanmoins, la défense tous azimut de Nicolas Dumont agace plus d'un socialiste. «Il veut tout pour lui» regrette Mohamed Boulafrad, responsable de la section Blum, des quartiers nord d'Amiens, en conflit notoire avec certains élus socialistes. «Si jamais la circonscription ne va pas à Borgel, c'est à un candidat de la diversité qu'elle doit être attribuée».

  Selon un de ses proches, Jack Lang a été honoré de cet appel mais n'a rien à dire sur le sujet pour l'instant. «Cette tentative d'instrumentaliser Jack Lang prouve finalement qu'il n'y a plus d'opposition formelle à la venue d'un candidat extérieur», constate habilement Christophe Borgel. Des discussions la semaine prochaine devraient permettre de trouver une date en janvier pour les votes des militants dans les autres circonscriptions.

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[Paris]

Jeudi 12 Janvier 2012


AMIENS Législatives: le suspense continue



Photos : 





Nicolas Dumont, le maire d'Abbeville, n'a pas dit son dernier mot.





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Le feuilleton a repris entre la fédération de la Somme et le PS au niveau national. Bilan: la désignation du candidat PS sur Amiens-Abbeville est de nouveau reportée.



Ont-ils adopté la méthode Hollande: temporiser et ne rien décider ? Toujours est-il que la désignation du candidat PS dans la première circonscription d'Amiens-Abbeville constitue une épine de
taille pour les socialistes de la Somme. Au point que des militants s'inquiètent désormais des conséquences de cette séquence bigrement compliquée. «Les gens vont penser qu'on a mis en route
la machine à perdre», déplore cet adhérent.


Le processus de désignation des candidats a pourtant repris en début d'année. Mais toujours pas pour la première circonscription, contrairement à ce qui était prévu en décembre.





Pas de vote aujourd'hui dans la première circonscritpion


La direction provisoire de la fédération a en effet décidé, lundi 9janvier, un nouveau report du vote des militants qui devait se dérouler aujourd'hui. Sans fixer de date.
«C'est la conséquence d'une reprise des négociations souhaitée par le national», explique Christophe Géraux, premier fédéral délégué. «Toutes les possibilités sont à nouveau
ouvertes. Y compris un candidat du national...» Rien d'impossible effectivement. Car officiellement, la circonscription reste «gelée» par la rue de Solférino qui pourrait y envoyer l'un de
ses cadres en mal d'élection. «Une chose est sûre: toute désignation, d'où qu'elle vienne, devra passer par un vote des militants, prévient Christophe Géraux. Il n'est pas question
de revenir sur ce principe.»


Martine Aubry avait d'abord tenté de parachuter son ami Christophe Borgel, élu en Ile-de-France, secrétaire national aux élections. En guise de représailles, la fédération avait bloqué la
procédure de désignation des candidats dans les autres circonscriptions. Puis Nicolas Dumont, premier fédéral et candidat, était allé chercher Jack Lang, en mal d'une terre où se faire élire
après ses déboires dans le Pas-de-Calais. Annonçant l'accord imminent de l'ancien ministre de François Mitterrand, et même un ticket gagnant Lang titulaire/Dumont suppléant. De son côté, Jack
Lang, bien que du bout des lèvres, défendait l'idée d'une candidature «rassembleuse ».





Nicolas Dumont continue de négocier


Grosse colère de Martine Aubry qui, mise devant le fait accompli, avait alors tranché : «Ni Lang, ni Borgel, ni Dumont.» (Courrier picard du 23 décembre). Contesté à son tour
par les militants, Jack Lang, que l'on avait fini par voir partout et nulle part, a finalement trouvé un terrain plus favorable dans les Vosges. Quant à Borgel, il ira en Haute-Garonne. Le bureau
national les a investis mardi soir.


Pendant ce temps, Nicolas Dumont continue de négocier avec le national. Dont il a pourtant pris ses distances en démissionnant de son poste de premier fédéral. Dégagé de ses obligations, c'est
ainsi qu'il maintient sa candidature parmi sept autres au plan local. S'il était finalement désigné par les militants, recevrait-il l'investiture?


PASCAL MUREAU

[le courrier picard]

PICARDIE Jack Lang parlera en janvier




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Jack Lang a dit, lundi, qu'il ferait connaître «en janvier » la circonscription où «la base » l'aura désigné pour être candidat aux législatives. Alors que la perspective d'une
candidature de l'ancien ministre de François Mitterrand dans le Pas-de-Calais ne semble plus d'actualité, sa venue dans la première circonscription de la Somme (Amiens-Abbeville-Longueau) paraît
également fort compromise.


La fédération du PS de la Somme - qui a par ailleurs enregistré la démission de son premier fédéral - est en train d'organiser un vote des militants pour la désignation de ses candidats dont
aucun ne sera un parachuté (nos précédentes éditions). «Je serai candidat aux législatives l'année prochaine. J'ai été sollicité par trois départements et je ferai le choix qui me paraît le
meilleur en harmonie avec les militants et les élus », a cependant expliqué Jack Lang sur RTL, sans toutefois citer les trois départements.


L'ancien ministre de la Culture a aussi été interrogé sur la petite annonce passée dans Libération par un jeune élu EELV le 20 décembre, moquant un Jack Lang en mal de circonscription.
«Ça m'a beaucoup amusé et c'est paradoxal de la part de cette organisation écologiste, qui ne craint pas de conclure des accords d'appareil qui propulsent des candidats dans des
circonscriptions auxquelles ils sont étrangers. Dans mon cas, ma circonscription sera attribuée par la base », a rétorqué Jack Lang.

[Aisne]

 


MMardi 20 Décembre 2011, mis à jour à 11h10


PICARDIE Législatives : Jack Lang maintenant candidat dans l'Aisne ?ais où Jack Lang finira-t-il par atterrir ? Annoncé la semaine dernière dans la circonscription d'Amiens-Ouest avec le soutien du maire d'Abbeville et premier
fédéral du PS de la Somme Nicolas Dumont, l'ancien ministre est
maintenant donné dans la troisième circonscription de l'Aisne (Thiérache) pour succéder à Jean-Pierre Balligand qui vient, lui, d'annoncer son retrait aux militants.


Mais l'ancien ministre de la Culture a aussi été annoncé à Toulouse... Les responsables des fédérations de la Somme et de l'Aisne devaient rencontrer Martine Aubry cet après-midi pour tenter de
clarifier la situation.


Député sortant du Pas-de-Calais (Calais-Boulogne), Jack Lang n'était pas candidat à sa propre succession dans ce département.